Plaidoyer Communiqués de Presse & Cartes Blanches Communiqué de presse – Pour un meilleur encadrement “des jeux d’argent”

Communiqué de presse – Pour un meilleur encadrement “des jeux d’argent”

Mis à jour le — Année du contenu : 2024

Publié le 13 février 2024

Les organisations signataires notent que dans le rapport annuel 2022 de la Commission des jeux d’hasard, on peut constater que depuis 2018, le nombre de personnes disposant d’un compte joueur en ligne auprès d’un ou plusieurs opérateurs a presque doublé (en 2018, seuls 343 846 joueurs possédaient un tel compte joueur ; en 2022, il s’agit déjà de 634 845 personnes). Le nombre moyen quotidien de joueurs en ligne augmente également (de 63 122 joueurs en 2018 à 141 225 joueurs en 2022).

La situation financière est également préoccupante. En effet, en 2021, le marché des jeux a enregistré des mises totales en ligne de 17 780 000 000 € 1Si l’on considère le marché des jeux de hasard dans son ensemble, 23,3 milliards d’euros ont été misés en Belgique en 2021. Cela représente une augmentation de 4 milliards par rapport à 2018.

Si l’on tient compte du nombre moyen de joueurs quotidiens de 136 888 cette année-là, un joueur moyen miserait 355 € par jour de jeu. Avec de telles mises quotidiennes, il est probable que la “limite des mises hebdomadaires maximales par défaut” fixée par l’arrêté royal de 2022 (maximum 200 euros par semaine/site) soit systématiquement augmentée par de nombreux joueurs et/ou que de nombreux joueurs jouent sur de nombreux sites différents.


Les organisations signataires considèrent que ces tendances sont dangereuses. Bien que certaines personnes puissent se le permettre financièrement, les dangers en ligne sont trop importants pour un groupe beaucoup plus large de personnes vulnérables.

Les organisations signataires reconnaissent que le gouvernement a pris un certain nombre de mesures ces dernières années pour mieux encadrer le marché des jeux d’argent et ainsi mieux protéger les joueurs.

Mais des mesures supplémentaires sont nécessaires. Les mesures existantes, qui reposent largement sur l’autorégulation, ne fonctionnent pas dans la pratique.

Ces organisations se félicitent que le Parlement ait voté la semaine dernière le projet de loi modifiant la loi du 7 mai 1999 sur les jeux de hasard. En particulier, le fait que la limite d’âge pour jouer ait été fixée à 21 ans constitue une avancée majeure.

1. Élaborer une base de données centrale des joueurs gérée par la Commission des jeux d’hasard.

Cela facilitera grandement le suivi des limites de paris sur les sites web. En outre, cela offrira de meilleures possibilités de suivi et de soins.

Enfin, un tel registre constitue également une occasion idéale (sous réserve d’anonymisation) de mener des recherches de qualité sur les problèmes liés au jeu.

4. Ces limites devraient être fixées de manière plus stricte pour les personnes de moins de 25 ans.

En effet, des limites supplémentaires pour les jeunes sont essentielles pour les protéger contre de telles dépendances plus tard.

2. L’application des règles est essentielle.

C’est pourquoi nous demandons instamment des investissements supplémentaires dans les organismes de contrôle ;

5. L’interdiction des jeux les plus risqués (par exemple les paris en direct, les machines à sous et les jeux de roulette).

La fonction de jeu automatique (qui accélère le rythme du jeu) peut également rendre un jeu particulièrement risqué.

La politique d’octroi des licences devrait être renforcée afin de limiter davantage l’offre (nombre de licences, nombre de jeux ou de joueurs/licence) ;

7. Les personnes figurant sur la liste officielle des mauvais payeurs (registre CKP) devraient automatiquement figurer sur la liste EPIS.

Actuellement, le législateur ne prévoit un contrôle de la CCP que pour les demandes d’augmentation de la limite de jeu.

3. Il est également nécessaire de fixer des limites supplémentaires. Des modérateurs supplémentaires sont nécessaires.

Les sites de jeux de hasard permettent actuellement aux joueurs de fixer leurs propres limites (par exemple la perte quotidienne), mais la pratique montre que cette autorégulation n’est pas efficace pour lutter contre la dépendance au jeu.

6. Les personnes qui se trouvent dans une procédure volontaire de médiation de dettes, devraient également être empêchées d’augmenter leurs limites de jeu.

Le rôle du secteur bancaire, et celui des autres institutions de paiement, devrait également être approfondi (blocage des paiements entre autres, mais aussi interdiction des paiements sur carte prépayée par un système de crédits) ;

Un encadrement plus strict des programmes de fidélisation est nécessaire.
La dépendance n’est pas une fidélité.

Cette position est soutenue par les organisations suivantes : BAPN, Beweging.net, CAMD- Centre d’appui aux services de médiation de dettes (Bruxelles), CGSLB, CSC, FGTB, Gezinsbond, OCE, Solidaris, Testachats, et le VSZ

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    Si l’on considère le marché des jeux de hasard dans son ensemble, 23,3 milliards d’euros ont été misés en Belgique en 2021. Cela représente une augmentation de 4 milliards par rapport à 2018
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